Un chambarra épique et ultra-violent qui est véritablement devenu culte. Le look des trois mercenaires inspira d'ailleurs John Carpenter pour les méchants de son jouissif "Jack Burton dans les griffes du Mandarin".
Le rythme est alerte et nerveux, bien plus rapide que dans le premier volet. Il est évident que les personnages sont à présent connus et le contexte défini, au point qu'il s'agit à présent d'assurer le spectacle. Et ce dernier est vraiment exceptionnel: les combats s'enchaînent et les méchants sont typés avec une belle efficacité.
Les gadgets meurtriers du landau sont également excitants à souhaits, entre le western spaghetti et les James Bond.
La déambulation de Ogami et son fils Daigoro permet donc une suite d'affrontements sanglants entrecoupés de scènes plus intimistes au cours desquels l'homme et l'enfant communiquent par le geste et le regard. Des moments étranges et quasi surréalistes, souvent très beaux, qui ponctuent et aèrent la violence des scènes d'action.
La réalisation est belle, les plans bien choisis et la violence vire souvent au gore le plus excessif. Après deux minutes de film, un homme est déjà transpercé par un sabre avec force jets de sang. Un piège destiné à supprimer Ogami par un sacrifice saignant, pendant qu'un second adversaire se précipite sur le ronin pour l'achever. Une belle idée devenue un des moments les plus connus et représentatif de toute la sage.
On a compris que le scénario n'a ici guère d'importance mais que l'énergie des duels, la poésie de certaines scènes intimistes, le contraste entre l'innocence apparente de l'enfant et la violence de l'adulte et, surtout, la violence extrême et jouissive des combats font de ce film un véritable classique du chambarra et, à coup sûr, le meilleur épisode de la saga.
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